Déclaration du Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Geng Shuang du 26 novembre 2019
2019-11-26 10:24

Q : Selon des reportages, la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) des Etats-Unis a appelé le président américain à promulguer le projet de loi sur les droits de l'Homme et la démocratie de Hong Kong afin de démontrer que les Etats-Unis sont solidaires de la population de Hong Kong. La Présidente de la Chambre des Représentants, Mme Pelosi, et des membres du Congrès, notamment Rubio, Gardner et Warren, ont également tweeté leur soutien aux résultats des élections des conseils de districts à Hong Kong. Avez-vous des commentaires à faire à ce propos ?

R : Nous avons exposé la position de la Chine à maintes reprises ces derniers jours. La Chine condamne et s'oppose fermement à l'adoption par le Congrès américain du projet de loi sur les droits de l'Homme et la démocratie de Hong Kong. Nous avons déposé de sévères représentations auprès des Etats-Unis. Nous exhortons les Etats-Unis à discerner clairement la situation et à revenir de leur égarement avant qu'il ne soit trop tard. Ils doivent prendre des mesures immédiates pour empêcher ce projet de loi de devenir une loi et cesser de se mêler des affaires de Hong Kong et de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine. Si la partie américaine s'obstine à emprunter le mauvais chemin, la Chine prendra de fortes contre-mesures.

Je tiens à souligner une fois de plus que la tâche la plus urgente à Hong Kong actuellement est de mettre fin à la violence et au chaos et de rétablir l'ordre. Hong Kong fait partie de la Chine et ses affaires sont purement des affaires intérieures de la Chine. Le gouvernement chinois est déterminé à sauvegarder la souveraineté, la sécurité nationale et les intérêts de développement du pays. Nous sommes déterminés à appliquer le principe « un pays, deux systèmes » et à nous opposer à toute ingérence d'une quelconque force extérieure dans les affaires de Hong Kong.

Certains membres du Congrès américain semblent très zélés pour faire des commentaires déplacés sur les affaires des autres pays tout en laissant un grand nombre de problèmes intérieurs sans surveillance et leurs électeurs mal servis. Ils se prennent pour des « donneurs de leçon » et des « apologistes » et cherchent à se faire remarquer avec des remarques inopportunes. Ce genre de battage médiatique est une spéculation typique des politiciens. Non seulement ils déçoivent les électeurs nationaux, mais ils provoquent également une aversion internationale. Nous leur conseillons de cesser de gaspiller l'argent des contribuables américains pour faire des histoires pour rien.

Q : En réponse aux reportages de l'ICIJ sur le Xinjiang, la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) des Etats-Unis a déclaré que la communauté internationale devrait faire assumer les responsabilités pour les « camps d'internement » du Xinjiang. Le Ministère allemand des Affaires étrangères et le Ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth ont exhorté la Chine à autoriser les fonctionnaires de l'ONU à se rendre dans le Xinjiang. Dans un communiqué, la Commission européenne a déclaré qu'elle s'opposait aux « camps de rééducation », à la surveillance généralisée et aux restrictions à la liberté de religion ou de conviction dans le Xinjiang. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

R : Depuis un certain temps, certains médias occidentaux se font un plaisir de répandre des rumeurs au sujet du Xinjiang et certains politiciens de certains pays se font gloire de calomnier et d'accuser la Chine en profitant de l'actualité. Ces comportements nous montrent clairement leur pratique du « deux poids deux mesures » dans la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation, et leurs intentions sinistres d'utiliser les questions liées au Xinjiang pour s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine. Ici, je voudrais souligner les points suivants.

Premièrement, il n'y a pas de soi-disant « problèmes » liés aux ethnies, à la religion ou aux droits de l'Homme dans le Xinjiang. L'objet des accusations des médias occidentaux correspond en réalité aux efforts du gouvernement local dans la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation. De 1990 à 2016, des milliers d'incidents violents et terroristes se sont produits dans le Xinjiang, faisant de lourdes pertes en vies humaines et en biens. Dans de telles circonstances, le Xinjiang a sévi contre les crimes violents et terroristes conformément à la loi tout en s'attaquant aux causes profondes du problème. Aucun incident violent et terroriste n'a eu lieu au cours des trois dernières années. La région jouit maintenant de la stabilité sociale et de la solidarité interethnique et sa population mène une vie heureuse et paisible. Serait-il possible, comme le prétendent certaines personnes, que les habitants du Xinjiang doivent s'opposer à de telles mesures positives et préférer vivre à l'ombre de l'extrémisme, de la violence et du terrorisme ?

Deuxièmement, le gouvernement chinois protège la liberté de croyance religieuse de tous les citoyens chinois, y compris les Ouïghours du Xinjiang et les autres minorités ethniques. Il y a près de 200 millions de croyants en Chine. Parmi eux figurent plus de 20 millions de musulmans et plus de 380 000 ecclésiastiques. Il existe environ 5 500 groupements religieux et plus de 140 000 lieux de culte enregistrés pour des activités religieuses. Le Xinjiang compte 24 400 mosquées, soit une mosquée pour 530 musulmans en moyenne. Ce sont des faits que vous pouvez trouver dans les sept livres blancs sur le Xinjiang publiés par le gouvernement chinois depuis 2015. Bien évidemment, ce qui manque à certaines personnes dans les pays occidentaux, ce ne sont pas les moyens d'obtenir les informations correctes, mais le courage et la conscience d'admettre la vérité.

Troisièmement, la Chine accueille toujours les étrangers qui font preuve d'objectivité et d'impartialité pour visiter le Xinjiang. Depuis la fin de l'année dernière, quelque mille diplomates étrangers, responsables d'organisations internationales et représentants des médias se sont rendus au Xinjiang et ont pu constater de visu les réalisations remarquables en matière de lutte préventive contre le terrorisme et de déradicalisation. La Chine a également invité la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme et son bureau à se rendre au Xinjiang et ailleurs en Chine. Mais dans le même temps, je dois souligner que les affaires du Xinjiang sont purement des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles nous ne permettons à aucune force extérieure de s'immiscer sous prétexte d'accès au Xinjiang ou d'autres questions liées au Xinjiang.

Enfin, je tiens à souligner ceci une fois de plus : nous continuerons à bien gérer nos affaires intérieures. Nous continuerons d'appliquer notre politique au Xinjiang et d'assurer le bon développement de la région. La réponse la plus puissante à certains médias et à certains individus est le maintien de la prospérité, de la stabilité, de la solidarité interethnique et de l'harmonie sociale du Xinjiang. Nous conseillons à certains médias et individus occidentaux d'abandonner les préjugés et de faire des efforts pour aider les gens de leurs pays à en savoir plus sur le Xinjiang, plutôt que de se torturer les méninges pour faire un battage médiatique autour des questions liées au Xinjiang en inventant des mensonges et des rumeurs abominables.

Q : Selon des reportages, le Porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères, Mousavi, a déclaré le 23 novembre que la Commission conjointe du Plan d'action global commun (JCPOA) se réunirait le 6 décembre à Vienne. Côté chinois, qui assistera à cette réunion et qu'attendez-vous de celle-ci ?

R : La question du nucléaire iranien est à un stade critique. La Chine reste en communication étroite avec les autres parties au JCPOA sur le maintien et la mise en œuvre de l'accord. Nous assisterons à la prochaine réunion de la Commission conjointe.

La Chine estime toujours que la mise en œuvre intégrale et efficace du JCPOA constitue le seul moyen viable d'atténuer les tensions dans la situation du nucléaire iranien. Nous espérons que cette réunion aidera toutes les parties à consolider le consensus politique de défense du JCPOA, à régler les problèmes liés à la mise en œuvre de l'accord par le biais de consultations et à explorer des moyens efficaces de mettre en œuvre l'accord, en particulier en ce qui concerne le rétablissement de l'équilibre des droits et des obligations de toutes les parties.

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