Conférence de presse du 8 avril 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2022-04-08 23:50

CRI : Selon des informations, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a prononcé un discours télévisé le 7 avril, annonçant le transfert du pouvoir à un nouveau Conseil présidentiel. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La partie chinoise salue la création du Conseil de direction présidentielle au Yémen, soutient toutes les parties concernées yéménites pour parvenir à un règlement politique de la question yéménite par le dialogue et apprécie le rôle du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) et des parties concernées dans la promotion des consultations politiques au Yémen pour obtenir des résultats positifs. Nous espérons que les parties concernées au Yémen saisiront cette occasion pour poursuivre le processus du règlement politique et rétablir la sécurité et la stabilité au Yémen dans les plus brefs délais.

AFP : Pouvez-vous nous fournir plus d’informations sur la visioconférence entre le président Xi Jinping et le président philippin Rodrigo Duterte d’aujourd’hui ?

Zhao Lijian : S’il y a des nouvelles, nous les publierons en temps voulu.

Dragon TV : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment publié sur son site officiel le « Rapport de la réunion d’experts sur l’évaluation de la médecine traditionnelle chinoise dans le traitement du COVID-19 ». Le rapport affirme l’innocuité et l’efficacité de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) dans le traitement du COVID-19 et encourage les États membres de l’OMS à envisager la possibilité d’utiliser la MTC pour traiter le COVID-19 dans leurs systèmes de santé et dans leur cadre réglementaire. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : J’ai pris note du rapport concerné. Depuis l’éclatement de l’épidémie du COVID-19, la médecine traditionnelle chinoise a pleinement et profondément contribué à la prévention et au traitement du COVID-19 en Chine, et l’application de la médecine traditionnelle chinoise et la combinaison des médecines chinoise et occidentale ont obtenu des résultats remarquables. Comme mentionne ce rapport de l’OMS, l’utilisation de la médecine traditionnelle chinoise est bénéfique pour réduire le risque de progression de cas légers à modérés vers des cas graves de COVID-19 ; Pour les cas légers et modérés, par rapport au traitement conventionnel simple, lorsque la MTC est administrée comme interventions complémentaires, elle peut raccourcir la durée de la clairance virale, de l’atténuation des symptômes cliniques et du séjour à l’hôpital ; l’utilisation précoce de la médecine traditionnelle chinoise peut améliorer le pronostic clinique des cas légers et modérés du COVID-19.

La médecine traditionnelle chinoise est le trésor de la nation chinoise et la richesse des peuples du monde. Depuis le début de l’épidémie, la Chine a activement contribué à la lutte contre le COVID-19 à l’étranger avec la force de la médecine traditionnelle chinoise. Selon des statistiques incomplètes, jusqu’à présent, la Chine a introduit des plans du diagnostic et du traitement de la MTC dans plus de 150 pays et régions, a fourni des produits de la MTC à plus de 10 pays et régions en fonction des besoins et a envoyé des experts de la MTC dans 29 pays et régions pour assister et donner des conseils dans la lutte contre l’épidémie. En mars de l’année dernière, la Chine a organisé le « Forum de coopération internationale sur la médecine traditionnelle chinoise et la lutte contre l’épidémie du COVID-19 », où des hommes politiques, des responsables gouvernementaux, des représentants de l’OMS et des experts venus de 28 pays et régions ont eu des échanges approfondis par vidéo. Pendant le forum, les participants ont également adopté « l’Initiative pour soutenir la médecine chinoise dans la prévention et le contrôle des épidémies mondiales ». Récemment, la Chine a publié le « Plan de développement pour la promotion de l’intégration de haute qualité de la médecine traditionnelle chinoise dans l’initiative “la Ceinture et la Route” (2021-2025) ». Le plan propose qu’au cours de la période du « 14e plan quinquennal », la Chine coopère avec les pays participants de la Ceinture et la Route pour construire 30 centres de médecine chinoise de haute qualité à l’étranger afin de fournir des services de médecine traditionnelle chinoise de haute qualité aux habitants des pays participants de « la Ceinture et la Route ».

La Chine n’a épargné aucun effort pour lutter contre le COVID-19 au côté des peuples du monde ; la Chine n’a aucune réserve quant au partage de l’expérience de la prévention et du traitement de la médecine traditionnelle chinoise avec les peuples du monde. Nous sommes heureux de voir que de plus en plus de pays reconnaissent la valeur de la médecine traditionnelle chinoise. Le rapport de l’évaluation des experts de l’OMS a affirmé clairement l’effet positif de la médecine traditionnelle chinoise contre le COVID-19, ce qui est le microcosme d’une reconnaissance internationale croissante de la médecine traditionnelle chinoise. La Chine est disposée à continuer à travailler avec d’autres pays et l’OMS pour faire jouer pleinement les avantages et le rôle uniques de la médecine traditionnelle chinoise et d’autres médecines traditionnelles, à approfondir les échanges et la coopération dans le domaine de la médecine traditionnelle, à continuer à promouvoir la coopération internationale dans la prévention et le contrôle des épidémies, et à apporter sa propre pierre à la protection de la vie et de la santé des peuples de tous les pays.

Macau Monthly : Selon des informations, la société américaine de conseil en cybersécurité Recorded Future a publié un rapport indiquant que des pirates soupçonnés d’être liés au gouvernement chinois ont lancé des activités de cyberespionnage contre le secteur électrique indien adjacent au Ladakh au cours des derniers mois. La société a transmis les informations pertinentes au gouvernement indien. Le ministre indien de l’Électricité, Raj Kumar Singh, a confirmé que l’Inde avait fait l’objet d’une cyberattaque. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine a remarqué des informations pertinentes. Selon la vidéo en direct des entretiens avec les médias, les responsables indiens ont principalement souligné que l’Inde prendrait des mesures pour renforcer sa propre cybersécurité, ils n’ont pas lié les cyberactivités concernées à la Chine et ont déclaré que les cybermenaces peuvent provenir de n’importe quel pays. La Chine a toujours pensé que la cybersécurité est un défi commun auquel tous les pays sont confrontés et que ce défi doit être relevé par le dialogue et la coopération.

Pendant un certain temps, au nom du renforcement des capacités, les États-Unis ont recherché une coopération militaire sur le cyberespace avec les pays voisins de la Chine, dans l’intention de mener un cyber « déploiement frontalier » autour de la Chine. Nous avons également remarqué que le gouvernement américain et certaines entreprises de cybersécurité ont commencé à diffuser systématiquement de fausses informations sur « la cyberattaque de pirates chinois », la Chine s’y oppose fermement.

Récemment, les entreprises chinoises de cybersécurité ont publié une série de rapports, révélant que le gouvernement américain a lancé des cyberattaques sur de nombreux pays à travers le monde, y compris la Chine, mettant gravement en danger la sécurité des infrastructures critiques de la Chine et des autres pays concernés. Il est à noter que de nombreux alliés des États-Unis ou des pays qui coopèrent avec les États-Unis en matière de cybersécurité ont fait également les frais de cyberattaques américaines. Je crois que la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Chine, pourront tenir leurs yeux ouverts et portera son propre jugement sur les véritables intentions de la partie américaine.

Bloomberg : La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, ne peut pas se rendre à Taïwan parce qu’elle a été testée positive au COVID-19. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine a récemment exprimé sa position claire sur la visite de la présidente Pelosi à Taïwan. Des responsables chinois ont également effectué une démarche officielle auprès de la partie américaine pour affirmer notre vive opposition. J’exprime toute ma sympathie à la présidente de la Chambre des représentants Pelosi pour avoir contracté le coronavirus, et je lui souhaite un prompt rétablissement. Ce qu’elle aurait dû faire, ce n’était pas de reporter la visite, mais de l’annuler immédiatement.

Russia Today : Hier, l’Assemblée générale des Nations Unies a suspendu la Russie du Conseil des droits de l’Homme. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies a exposé pleinement la position de la Chine dans son discours avant le vote de l’Assemblée générale des Nations Unies. Je tiens à réaffirmer que la Chine a toujours préconisé la promotion et la protection des droits de l’homme par le biais d’un dialogue et d’une coopération constructifs sur la base de l’égalité et du respect mutuel. La Chine s’oppose fermement à la politisation et à l’instrumentalisation des questions des droits de l’homme, à la pratique de la sélectivité, du double standard et de la confrontation sur les questions des droits de l’homme, et à la manipulation des droits de l’homme pour faire pression sur d’autres pays. La résolution concernée priverait la Russie de son adhésion légitime au Conseil des droits de l’homme. Des questions aussi importantes doivent être traitées avec une extrême prudence et sur la base des faits et de la vérité, et doivent également être traitées avec sang-froid et de manière objective et rationnelle. Le processus de rédaction de la résolution concernée a manqué de transparence, les consultations avec tous les États membres n’ont pas eu lieu comme d’habitude et les opinions n’ont été largement écoutées. Une telle approche ne fera qu’aggraver la division des États membres, attiser la flamme des parties intéressées et souffler sur les braises, ce qui n’est pas favorable à la désescalade des conflits et encore moins favorable à la promotion des négociations de paix. Gérer l’adhésion d’un pays membre du Conseil des droits de l’homme de cette manière créera un nouveau danger sans précédent, intensifiera encore la confrontation et aura un impact plus grave sur le système de gouvernance de l’ONU et des conséquences sérieuses. La Chine appelle toutes les parties à œuvrer de concert et à conjuguer des efforts afin de créer des opportunités de paix et d’ouvrir des perspectives de négociations.

The Paper : The Guardian a récemment rapporté qu’un rapport déclassifié du gouvernement américain montrait que dans la « prison noire » de la CIA en Afghanistan, un prisonnier était utilisé comme « outil pédagogique » pour que les stagiaires pratiquent notamment la torture inhumaine comme « le frapper au mur » et « l’arroser avec de l’eau glacée », et avait subi des dommages physiques et mentaux dévastateurs. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Sous couvert de la soi-disant « guerre contre le terrorisme », la CIA a mis en place des « prisons noires » dans divers pays, détenant secrètement des soi-disant suspects terroristes, les détenant arbitrairement et leur extorquant des aveux sous la torture, ce qui a attiré les critiques de toute la communauté internationale. Les tristement célèbres prisons de Guantánamo, de Bagram en Afghanistan et d’Abou Ghraib en Irak sont constamment exposées à des scandales d’abus de prisonniers. Diverses « méthodes d’interrogatoire coercitives » telles que la torture par l’eau et la privation de sommeil sont extrêmement cruelles et scandaleuses.

Les « prisons noires » constituent un exemple typique de l’abus gratuit de l’État de droit et des droits de l’homme par l’Amérique. Au début de cette année, un rapport de recherche sur « le coût de la guerre » de l’Institut Watson pour les affaires internationales et publiques de l’Université Brown a souligné qu’après l’incident du « 11 septembre », les « prisons noires » des États-Unis à l’étranger impliquaient au moins 54 pays et régions, détenant des centaines de milliers de personnes, dont des musulmans, des femmes et des mineurs. Les contribuables américains paient 540 millions de dollars par an juste pour détenir des suspects à Guantanamo.

Pourtant, jusqu’à présent, au lieu qu’un seul responsable américain soit tenu pour responsable de l’élaboration, de l’autorisation ou de la mise en œuvre du programme de détention secrète et de torture, le gouvernement américain a continué à dissimuler et à nier ses crimes sur les droits de l’homme. En 2020, le gouvernement américain a imposé des sanctions économiques et des restrictions d’entrée à un certain nombre de responsables, dont le procureur en chef de la Cour pénale internationale, en réponse à ce dernier qui avait souligné que l’armée américaine et la CIA auraient commis des crimes de guerre en maltraitant les prisonniers en Afghanistan. En 2021, en réaction au Comité des Nations Unies contre la torture qui avait soulevé des questions telles que l’abus de la torture dans les « prisons noires » de la CIA à l’étranger, le gouvernement américain a refusé de divulguer les informations pertinentes pour des raisons de confidentialité.

Pourtant, les « prisons noires » des États-Unis à travers le monde démontrent pleinement que les États-Unis n’ont pas le droit de pointer du doigt d’autres pays sous couvert de « démocratie » et de « droits de l’homme ». Ce que les États-Unis devraient faire, c’est interdire immédiatement les « prisons noires » établies partout dans le monde, réfléchir sérieusement à leurs propres crimes, présenter des excuses et offrir des compensations aux victimes, et traduire en justice ceux qui ont autorisé et commis la torture.

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