Conférence de presse du 19 avril 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022-04-19 23:55

Agence de presse Xinhua : Il est rapporté que la Chine et les îles Salomon ont officiellement signé un accord-cadre sur la coopération bilatérale en matière de sécurité. Pourriez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?

Wang Wenbin : Comme approuvé par les gouvernements de la Chine et des îles Salomon, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Jeremiah Manele, respectivement au nom des gouvernements de la Chine et des îles Salomon, ont officiellement signé l’autre jour un accord-cadre intergouvernemental sur la coopération en matière de sécurité entre les deux pays. La Chine a partagé des informations sur la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon à de nombreuses occasions, et je voudrais profiter de cette occasion pour souligner quelques points.

Premièrement, la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est par nature un échange et une coopération normaux entre deux pays souverains et indépendants et est une partie importante de la coopération globale entre la Chine et les îles Salomon. 

Deuxièmement, la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon suit le principe d’égalité et de bénéfice mutuel, et est basée sur le respect de la volonté et des besoins réels des îles Salomon. Les deux parties coopéreront dans des domaines tels que le maintien de l’ordre social, la protection de la sécurité des personnes et des biens, l’aide humanitaire et la réponse aux catastrophes naturelles, afin d’aider les îles Salomon à renforcer leurs capacités à préserver leur sécurité. 

Troisièmement, la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon vise à promouvoir la stabilité sociale et la tranquillité à long terme dans les îles Salomon, ce qui est conforme aux intérêts communs des îles Salomon et de la région du Pacifique Sud. 

Quatrièmement, la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est ouverte, transparente et inclusive, et ne vise aucune tierce partie. Elle n’est pas incompatible avec les mécanismes bilatéraux et multilatéraux de coopération en matière de sécurité existant dans les îles Salomon, les deux se complétant mutuellement. La Chine est prête à travailler avec les pays concernés pour mettre en valeur leurs avantages respectifs et créer une synergie internationale. 

Reuters : Des sources indiquent que le ministre chinois des Affaires étrangères s’est rendu aux îles Salomon ces derniers jours pour finaliser la signature de l’accord. Pourriez-vous confirmer que l’accord a maintenant été entièrement signé ?

Wang Wenbin : Je tiens à réaffirmer que les ministres des Affaires étrangères de la Chine et des îles Salomon ont officiellement signé l’autre jour l’accord-cadre intergouvernemental sur la coopération en matière de sécurité entre les deux pays. Je n’ai pas entendu parler d’une visite du ministre chinois des Affaires étrangères aux îles Salomon.

Shenzhen TV : Le Bureau national des statistiques de la Chine a publié hier les données économiques chinoises pour le premier trimestre de 2022, qui montrent une croissance du PIB de 4,8 %. Les médias étrangers ont fait état de cette croissance atteinte « malgré les vents contraires », de nombreux indices étant supérieurs aux prévisions des analystes. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le Bureau national des statistiques de la Chine a publié hier les données de la performance économique nationale au premier trimestre 2022, qui montrent que l’économie nationale chinoise a maintenu sa dynamique de reprise et de développement. Les principaux indicateurs macroéconomiques sont restés dans une fourchette appropriée, la production industrielle et agricole a été stable dans l’ensemble, la structure économique a été ajustée et optimisée, et l’économie nationale a connu un départ globalement stable. Le taux de croissance de 4,8 % au premier trimestre est atteint alors que le monde entre dans une nouvelle période de turbulences et de transformations et que tout est mis en œuvre pour atténuer l’impact de la COVID-19 sur le développement économique et social. Cette croissance est obtenue avec un emploi, des prix et une balance des paiements internationaux stables, et malgré l’impact de l’environnement international complexe et des cas sporadiques de COVID-19 dans le pays. Cette croissance durement gagnée indique pleinement que la dynamique de la reprise soutenue de l’économie chinoise reste inchangée, que les fondamentaux soutenant la croissance économique saine de la Chine à long terme restent inchangés et que les caractéristiques de l’économie chinoise – grand potentiel, pleine résilience, forte vitalité et espace énorme – restent inchangées. Nous sommes pleinement capables et bien positionnés pour surmonter les difficultés, relever les défis et réaliser un développement économique sain et durable. 

Il convient de mentionner que la valeur totale des importations et des exportations de marchandises a augmenté de 10,7 % au premier trimestre par rapport à la même période de l’année précédente, et que les investissements étrangers réellement utilisés ont augmenté de 25,6 % en glissement annuel. Ces croissances à deux chiffres du commerce extérieur et des investissements étrangers soulignent les contributions positives de la Chine à la stabilisation des chaînes d’approvisionnement et industrielles mondiales et à la promotion d’une reprise durable de l’économie mondiale. Les entreprises étrangères ont exprimé un vote de confiance dans les perspectives économiques de la Chine. De récents rapports d’enquête de la Chambre de commerce allemande en Chine et d’AmCham China montrent que 71 % des entreprises à capitaux allemands et plus de 60 % des entreprises à capitaux américains prévoient d’augmenter leurs investissements en Chine. L’afflux d’IDE dans les industries de haute technologie et dans le secteur des services de haute technologie a augmenté respectivement de plus de 50 % et de près de 60 % d’une année sur l’autre. Tout cela incarne la conviction des investisseurs étrangers dite « Investir en Chine, c’est investir dans l’avenir ».

Les faits ont prouvé et continueront de prouver qu’avec un système industriel complet, un marché gigantesque offrant beaucoup d’espace, les immenses dividendes de la réforme et de l’ouverture et de solides capacités de gouvernance économique, la Chine est capable de faire face efficacement à divers risques et défis, de réaliser un développement économique sain et durable et d’injecter davantage d’énergie positive dans la reprise économique mondiale.

Associated Press of Pakistan : Lors de l’inauguration d’un projet de transport en commun en bus hier, le Premier pakistanais ministre Sharif a déclaré que la Chine avait grandement contribué au développement de l’économie pakistanaise et a exprimé sa gratitude au président Xi Jinping pour le lancement du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ? 

Wang Wenbin : Nous avons noté que le Premier ministre Shahbaz Sharif a fait des remarques positives sur les relations Chine-Pakistan et le CPEC à diverses occasions récemment. Cela démontre pleinement l’importance que la partie pakistanaise accorde à l’amitié à toute épreuve et à la coopération tous azimuts Chine-Pakistan. Nous l’apprécions grandement.

Le CPEC est un projet pilote important dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI). Depuis son lancement, le projet a apporté d’importantes contributions au développement économique et à l’amélioration du bien-être du peuple au Pakistan et a été largement salué et reconnu par tous les horizons. La Chine est prête à collaborer avec le Pakistan pour assurer le progrès continu des projets en cours de construction et le bon fonctionnement des projets achevés, afin de libérer l’effet positif du CPEC sur la promotion de la croissance et l’amélioration du bien-être du peuple et d’en faire un projet de démonstration du développement de haute qualité de la BRI.

Beijing Youth Daily : Le 16 avril, heure locale, Michael Hancock, maire de Denver, Colorado, a signé une lettre présentant des excuses officielles à la communauté chinoise pour l’émeute antichinoise qui a eu lieu dans la ville en 1880. Selon CBS, Denver est la cinquième ville à présenter des excuses de ce type à la communauté chinoise aux États-Unis, et la première ville hors de Californie à le faire. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. De telles démarches sont louables. Les tragédies se répéteront si les leçons de l’histoire ne sont pas tirées. Je dois souligner qu’au fil du temps, la discrimination raciale et la violence à l’encontre des Américains d’origine asiatique aux États-Unis, loin d’être rectifiées, ont pris de l’ampleur et sont devenues un problème profondément enraciné. Les statistiques des instituts de recherche américains ont révélé que les crimes de haine contre les Asiatiques ont augmenté de 339 % en 2021. Les États-Unis ne sont plus une terre promise pour les immigrants, mais un paradis pour la discrimination et la violence. Le monde devrait être lucide à ce sujet. 

Ces dernières années, certains politiciens et certaines forces antichinoises aux États-Unis, mus par une mentalité du jeu à somme nulle et des préjugés idéologiques, fabriquent et diffusent gratuitement des mensonges et de la désinformation sur la Chine, incitent au racisme et à la haine raciale, et tolèrent la discrimination contre les citoyens chinois, y compris les étudiants aux États-Unis. La Chine est gravement préoccupée par cela. Les États-Unis doivent faire face à leurs propres problèmes, prendre des mesures concrètes, éradiquer la discrimination raciale et préserver la sécurité et les droits et intérêts légitimes des citoyens chinois aux États-Unis. 

AFP : La Maison Blanche a déclaré que les États-Unis coprésideront un sommet mondial pour discuter des moyens de mettre un terme à la pandémie de COVID-19 et de relever les défis à venir. Ce sommet virtuel sera co-présidé par des pays comme l’Allemagne et l’Indonésie, et aura lieu le 12 mai. La Chine y participera-t-elle ? Et si oui, le dirigeant chinois y participera-t-il ?

Wang Wenbin : Nous l’avons remarqué. La Chine salue tous les efforts visant à promouvoir la solidarité internationale et la réponse scientifique à la COVID-19.

Reuters : Vous avez dit que la Chine et les îles Salomon ont signé l’accord-cadre de sécurité, ce qui signifie que l’accord de sécurité lui-même n’a pas été entièrement signé, n’est-ce pas ? Reste-t-il quelques éléments à signer ? Deuxième question : nous avons appris que le parlement des îles Salomon a été informé aujourd’hui que des fonctionnaires chinois se rendraient là-bas en mai pour compléter le processus de signature. Est-ce exact ? Et si oui, qui s’y rendra ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, je viens de donner ma réponse. Je ne pense pas que votre compréhension soit correcte.

Pour votre deuxième question, j’ai déjà donné ma réponse à l’instant.

CCTV : Le Département d’État américain a récemment publié son rapport 2022 sur l’adhésion et le respect des accords et engagements en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement, accusant la Chine de ne pas avoir respecté son moratoire sur les essais nucléaires et son engagement en matière de non-prolifération des missiles, et mettant en doute le respect par la Chine de la Convention sur les armes biologiques. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note du rapport. Année après année, les États-Unis concoctent un prétendu rapport sur l’adhésion et le respect des accords et engagements en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement, se présentant comme un juge pour critiquer avec force gestes autoritaires les politiques et pratiques des autres pays en matière de contrôle des armements et de non-prolifération. Il est tout simplement absurde que les États-Unis exaltent leur propre comportement « exemplaire ».

En fait, les États-Unis ont un bilan déplorable en matière de respect des accords et engagements de contrôle des armements et de non-prolifération. Ces dernières années, ils ont pratiqué le pragmatisme en utilisant ou en rejetant au gré de leurs convenances les traités et mécanismes internationaux de contrôle des armements. Ils se sont retirés du traité FNI et du traité Ciel ouvert, ont retiré la signature du Traité sur le commerce des armes et ont fait volte-face sur la question du nucléaire iranien. Les États-Unis fournissent la technologie des sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie, un État non doté d’armes nucléaires, avec lequel ils travaillent également au développement d’armes hypersoniques, et vendent à d’autres pays des missiles de croisière Tomahawk capables de transporter des ogives nucléaires. Tout cela accroît les risques de prolifération et a des impacts sur le système international de non-prolifération. Les États-Unis sont le seul pays à faire obstacle aux négociations d’un protocole incluant un régime de vérification de la Convention sur les armes biologiques. Ils possèdent des laboratoires biologiques et mènent des activités militaires biologiques dans le monde entier. Les États-Unis sont également le seul État partie à la Convention sur les armes chimiques qui n’a pas détruit ses stocks d’armes chimiques. Les États-Unis ont gravement sapé l’équilibre et la stabilité stratégiques du monde et entravent le processus international de contrôle des armements et de désarmement, ce qui a donc été largement condamné par la communauté internationale. Cependant, au lieu de réfléchir sur eux-mêmes, les États-Unis continuent de dénigrer d’autres pays dans le but de trouver des prétextes pour se libérer de leurs obligations et de désigner des boucs émissaires. La communauté internationale, y compris les personnes perspicaces aux États-Unis, peut voir clairement tout cela.

Il convient de souligner que les États-Unis ne font que courir après une ombre et que leurs accusations à l’encontre de la Chine sont fabriquées de toutes pièces. Avec une attitude responsable, la Chine remplit ses obligations et engagements internationaux avec sérieux, reste attachée au multilatéralisme et défend le système international centré sur les Nations unies et l’ordre international basé sur le droit international. Ces dernières années, la Chine a participé activement au processus d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, de la Convention sur les armes biologiques et de la Convention sur les armes chimiques, a adhéré au Traité sur le commerce des armes, a favorisé le processus de négociation d’un instrument juridique sur le contrôle des armes dans l’espace, a proposé l’Initiative mondiale sur la sécurité des données et a soumis aux Nations unies un document de position sur la réglementation des applications militaires de l’intelligence artificielle. Tout cela a apporté des contributions importantes au renforcement et à l’amélioration du système international de contrôle des armements et de non-prolifération et à la sauvegarde de la paix et de la sécurité mondiales. La communauté internationale a son propre jugement sur la question de savoir si c’est la Chine ou les États-Unis qui respectent les traités de contrôle des armements. 

Bloomberg : L’accord-cadre sur la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est-il entré en vigueur immédiatement ? Pourriez-vous nous donner plus de détails sur cet accord ?

Wang Wenbin : Je viens d’exposer clairement la position de la Chine et de partager les détails pertinents. Je n’ai rien à ajouter.

China Daily : La vice-présidente américaine Harris a annoncé, lors de sa visite de la base spatiale de Vandenberg le 18 avril, que les États-Unis « s’engagent à ne pas effectuer d’essais destructifs de missiles antisatellites à ascension directe » et qu’ils « travailleront avec d’autres pays pour en faire une nouvelle norme internationale de comportement responsable dans l’espace ». Le même jour, la Maison Blanche a publié une déclaration soulignant que l’interdiction des essais de missiles antisatellites à ascension directe devait devenir une norme internationale. Elle a également critiqué la Chine et la Russie pour avoir effectué des tests antisatellites. La partie chinoise a-t-elle un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note du reportage concerné. Les États-Unis poursuivent depuis longtemps une stratégie de domination de l’espace et ont ouvertement défini l’espace extra-atmosphérique comme un domaine de combat. À cette fin, ils ont fait des efforts vigoureux pour développer et déployer une variété d’armes offensives dans l’espace, telles que l’énergie dirigée et le système de contre-communication, et ils ont fait progresser globalement la montée en puissance et la préparation militaires dans l’espace. Les États-Unis ont été le premier pays à effectuer un essai de missile antisatellite à ascension directe et ont jusqu’à présent réalisé le plus grand nombre d’essais de ce type. Aujourd’hui, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient cesser les essais d’armes antisatellites terrestres à ascension directe. Mais pourquoi ne pas annoncer qu’ils n’utiliseront pas de telles armes ? Pourquoi ne pas cesser les essais d’armes antisatellites aériennes, co-orbitales et d’autres types d’armes, et cesser les essais de missiles antisatellites ? Pourquoi ne pas s’engager à interdire le recours à la force contre les objets spatiaux ?

La Chine préconise l’utilisation pacifique de l’espace, s’oppose à la militarisation de l’espace et à la course aux armements dans l’espace et appelle à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité dans l’espace. En 2008, la Chine et la Russie ont soumis conjointement à la Conférence du désarmement un projet de traité sur la maîtrise des armements dans l’espace, qui interdit explicitement l’implantation d’armes dans l’espace et l’emploi ou la menace de l’emploi de la force contre des objets spatiaux. Le projet de traité vise à éradiquer les menaces à la sécurité de l’espace dans le cadre d’une approche globale juridiquement contraignante, y compris les essais de missiles antisatellites à énergie cinétique, de manière à préserver fondamentalement la paix et la sécurité dans l’espace. Toutefois, les États-Unis s’opposent depuis longtemps à cette proposition. 

Nous espérons que les États-Unis assumeront réellement leurs responsabilités en tant que grand pays, réfléchiront pleinement à leurs actions négatives dans le domaine de l’espace, mettront fin à la pratique hypocrite consistant à étendre leur supériorité militaire unilatérale au nom de la maîtrise des armements, cesseront d’entraver le processus de négociation de l’instrument juridique sur la maîtrise des armements dans l’espace et joueront le rôle qui leur revient dans la sauvegarde de la paix et de la sécurité durables dans l’espace. 

Reuters : Cela signifie-t-il que la déclaration des îles Salomon aujourd’hui selon laquelle de hauts responsables chinois se rendront le mois prochain aux îles Salomon pour signer l’accord est fausse ?

Wang Wenbin : La Chine et les îles Salomon maintiennent une communication et des échanges fluides à différents niveaux. S’il y a des informations sur cet échange ou cette visite, nous les publierons en temps voulu.

Reuters : Les États-Unis prévoient d’envoyer de hauts fonctionnaires aux îles Salomon dans les prochains jours et la Chine sera évoquée. Quel est votre commentaire ?

Wang Wenbin : Comme nous l’avons dit à de multiples occasions, la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon est l’incarnation et le résultat de l’approfondissement des relations bilatérales, de l’accroissement de la confiance mutuelle et de l’expansion de la coopération bilatérale. Elle contribue à améliorer la capacité des îles Salomon à maintenir la stabilité, à promouvoir la stabilité sociale dans le pays et à favoriser les intérêts communs et le bien-être de la population locale et des citoyens étrangers dans le pays. Cette coopération a obtenu la compréhension et le soutien des îles Salomon et d’autres pays insulaires du Pacifique (PIP). 

J’ai également remarqué que, selon des reportages, l’Ambassade des États-Unis aux îles Salomon est fermée depuis 29 ans. La dernière visite d’un secrétaire d’État américain aux Fidji remonte à 37 ans. Après toutes ces années, plusieurs hauts fonctionnaires américains ont soudainement envie de se rendre dans certains pays insulaires du Pacifique. Le font-ils par égard pour les pays insulaires du Pacifique ou ont-ils des arrière-pensées ? Les gens sont impatients d’obtenir une réponse à cette question.

Les PIP ne sont l’arrière-cour de personne, et encore moins des pions dans une compétition géopolitique. Les PIP ont un besoin réel de diversifier leur coopération avec d’autres pays et le droit de choisir indépendamment leurs partenaires de coopération. La pratique consistant à exagérer une atmosphère de tension et à attiser la confrontation des blocs n’obtiendra aucun soutien dans la région. Les tentatives d’ingérence et d’obstruction à la coopération des PIP avec la Chine seront vaines. 

La Chine est toujours un bâtisseur de la paix et un promoteur de la stabilité dans la région du Pacifique Sud. Certains pays, dont les États-Unis, dénigrent sans raison la Chine tout en créant un soi-disant partenariat de sécurité trilatéral, qui apporte des risques de prolifération nucléaire et une mentalité de la guerre froide dans la région du Pacifique Sud et constitue une grave menace pour la sécurité et la stabilité régionales. L’étiquette d’« atteinte à la sécurité régionale » leur convient mieux qu’à quiconque. 

Reuters : Grâce à cet accord de sécurité, la Chine espère-t-elle un jour construire une base militaire sur les îles Salomon ?

Wang Wenbin : Nous avons répondu à cette question à plusieurs reprises. Vous pouvez vous référer aux réponses précédentes.

Recommander à:   
Imprimer