Chers professeurs et étudiants,
Chers amis,
Bonjour ! Aujourd'hui, nous nous sommes réunis ici, pour discuter d'un sujet qui concerne la paix de l'Asie, même la paix du monde. C'est la visite du Premier Ministre japonais Shinzo Abe au Sanctuaire Yasukuni.
Géographiquement, la Chine est loin de Madagascar, l'une est de l'hémisphère nord et l'autre de l'hémisphère sud. Cependant, les deux pays partagent beaucoup de points similaires, non seulement dans les us et coutumes, les habitudes alimentaires, mais aussi dans l'histoire. Il est connu de tous que la Chine et Madagascar ont tous deux été envahis, que nos deux peuples ont tous deux été opprimés et exploités. Aujourd'hui, l'époque colonialiste est passé, tous les pays s'efforcent de se développer en toute indépendance. La paix, la stabilité et le développement sont chers pour nos deux peuples.
C'est dans ce contexte qu'un dirigeant tout particulier d'un pays non moins particulier a agi à contre-courant de l'histoire. Récemment, malgré l'opposition de tous les autres pays, le Premier Ministre japonais Shinzo Abe est allé ostensiblement se recueillir au Santuaire Yazukuni. Ce Sanctuaire est un outil spirituel utilisé par les militaristes japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Il demeure un symbole de l'agression et de la colonisation japonaises. Persistant jusqu'aujourd'hui à justifier l'agression et à la vanter publiquement, il prône de toute force une conception militariste de l'histoire. 14 criminels de guerre de classe A y sont honorés comme des « héros ». En tant que Premier Ministre du Japon, Shinzo Abe a effectué une visite au Sanctuaire, ce qui constitue une tentative flagrante de défier tous les peuples victimes de la guerre d'agression menée par les militaristes japonais, les résultats de la Seconde Guerre mondiale, et l'ordre international d'après-guerre.
Le comportement de Shinzo Abe n'est pas une simple affaire personnelle, ni une politique intérieure du Japon, encore loin d'être un problème entre le Japon et ses pays voisins, comme la Chine et la Corée du Sud, dont le fond est si les dirigeants japonais veulent se faire une idée juste de son histoire d'agression militariste et de sa domination coloniale, s'ils veulent respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies et opter pour une voie pacifique. Cela est une question de principe avec la plus haute importance politique, qui implique l'agression et la lutte contre l'agression, la justice et le mal, la clarté et les ténèbres. Ce qu'a fait Shinzo Abe révèle pleinement sa nature de droitiste, montre bien qu'il cherche à glorifier les criminels de la guerre d'agression, que même 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants japonais ne sont pas encore en mesure de traiter correctement le passé d'agression de leur pays, tout en tentant de renverser le verdict de la justice internationale sur le militarisme japonais. Nous sommes obligé de dire que le militarisme continue à hanter le Japon.
Seule une vision juste de l'histoire permet de construire l'avenir. La guerre d'agression menée par les militaristes japonais contre la Chine a infligé des souffrances indicibles au peuple chinois, qui a eu 35 millions de morts et de blessés, 600 milliards de dollars américains de pertes directes et indirectes. Une telle douleur subie par la nation chinoise doit être parfaitement compréhensible pour le peuple malgahce, qui a également connu l'invasion dans son histoire. En analysant l'histoire, nous pouvons constater que les pays vaincus de la Seconde Guerre mondiale ont adopté deux attitudes. L'une est comme celle de l'Allemagne, qui traite correctement son histoire, fait des excuses sincères, se corrige, s'interdit à jamais de faire la guerre et contribue réellement à la paix régionale et mondiale. C'est une attitude méritant l'appréciation et le respect du monde entier. L'autre est de nier l'histoire, de s'efforcer de faire rennaître le militarisme et de traîner le monde dans la guerre. L'agissement de Shinzo Abe est en train de diriger le Japon vers une telle voie dangereuse sans aboutissement. Le monde entier, y compris la Chine et Madagascar, doit rester vigilant.
Le Japon est un pays voisin de la Chine. Le peuple chinois souhaite développer des relations d'amitié et de bon voisinage avec le peuple japonais. En 1972, au moment de la normalisation des relations sino-japonaises, les dirigeants chinois ont pris la décision importante de renoncer aux réparations de guerre, parce qu'à notre avis, la responsabilité de la guerre d'agression contre la Chine revient à un petit groupe de militaristes, et non au peuple japonais qui en est aussi victime. Mais Shinzo Abe refuse d'assumer les responsabilités historiques, nie obstinément les crimes du passé, même vénère les criminels de guerre de classe A, ce qui représente la compréhension et l'attitude du gouvernement japonais envers la guerre d'agression, concerne la fondation politique du rétablissement et du développement des relations sino-japonaises. Cela touche également au sentiment des peuples victimes de la Seonde Guerre mondiale. La victoire de la guerre mondiale contre le fascisme et l'ordre international d'après-guerre sont obtenus au prix du sang et de la vie du peuple chinois et des autres peuples du monde. Les peuples attachés à la justice n'admettront jamais qu'un petit nombre de militaristes japonais agissent à l'encontre du courant de l'histoire et renversent le verdict sur leur passé d'agression. Le peuple chinois entend travailler ensemble avec les autres pays du monde pour préserver la justice de l'histoire et la paix dans le monde.
Merci !
Qestion I : Que pensez-vous de la visite du Premier Ministre japonais Shinzo Abe au Sanctuaire Yasukuni ?
Réponse : Shinzo Abe est allé ostensiblement se recueillir au Sanctuaire Yasukuni, où sont honorés des criminels de guerre de classe A. Il a agi à contre-courant de l'histoire, a défié publiquement la justice internationale et a bafoué sans scrupule la conscience de l'être humain. Il verra ses pieds écrasés par la pierre qu'il a soulevé lui-même, car son comportement est pervers. A cause de lui, le Japon restera au banc d'accusé de l'histoire. Il est en train de conduire le Japon dans une direction très dangereuse. Il faut bien tirer les leçons de l'histoire. Tous les pays du monde, y compris la Chine, se doivent de rester encore plus vigilants, de ne jamais admettre que le Japon fasse marche arrière et agisse à l'encontre du courant de l'histoire.
Question II : Quelles sont les influences sur les relations sino-japonaises de la visite du Premier Ministre Shinzo Abe au Sanctuaire Yasukuni ?
Réponse : Shinzo Abe a obstinément effectué cette visite, malgré l'oppostion des autres. Cela a violé gravement les principes et esprits des quatres documents politiques signés entre la Chine et le Japon, a renié les engagements et promesses pris par les précédents gouvernements et dirigeants japonais, et a constitué un nouvel obstacle majeur aux relations sino-japonais, qui sont déjà dans une situation embarrassante. La partie chinoise ne pourra absolument pas la tolérer. La partie japonaise sera obligée d'endosser toutes les conséquences politiques sérieuses qui en résultent. Si la partie japonaise continue à mépriser intentionnellement la ligne rouge des relations sino-japonaises, en créant plus de tensions entre nos deux pays, la partie chinoise la tiendra compagnie jusqu'au bout.
Qestion III : Quelles sont les influences sur la situation de l'Asie de la visite du Premier Ministre Shinzo Abe au Sanctuaire Yasukuni?
Réponse : La guerre d'agression menée par les militaristes japonais a infligé des souffrances indicibles au peuple chinois et aux peuples des autres pays asiatiques. Le peuple japonais en est aussi victime. Le Sanctuaire Yasukuni est un outil spirituel utilisé par les militaristes japonais pendant la Seconde Guerre mondiale et demeure un symbole de l'agression japonaise. Jusqu'aujourd'hui, 14 criminels de guerre de classe A, qui ont commis des crimes atroces, y sont toujours honorés. Le fond de la visite des dirigeants japonais à ce Sanctuaire est d'embellir l'histoire d'agression et de domination du militarisme japonais, de chercher à renverser le verdict de la justice internationale sur le militarisme japonais, et de défier les résultats de la Seconde Guerre mondiale et l'ordre international d'après-guerre. Les agissements pervers des dirigeants japonais entraîne une haute vigilance et une forte inquiétude des pays voisins asiatiques et de la communauté internationale.
Question IV : Quelle est la substance de la visite des dirigeants japonais au Sanctuaire Yasukuni ?
Réponse : La visite au Sanctuaire des dirigeants japonais reflète leur compréhension sur la guerre d'agression et concerne la fondation politique des relations sino-japonaises. Elle n'est nullement une politique intérieure du Japon, ni un simple problème entre le Japon et ses pays voisins, comme la Chine et la Corée du Sud, encore loin d'être une affaire personnelle. La substance de la visite est si les dirigeants japonais veulent se faire une idée correcte sur l'histoire du militarisme et de la domination coloniale, s'ils veulent procéder à un examen de conscience approfondi, si le Japon peut respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies en choisissant une voie de développement pacifique. C'est une question de principe de la plus haute importance, qui implique l'agression et la lutte contre l'agression, la justice et le mal, la clarté et les ténèbres. Nous espérons que les dirigeants japonais prennent pleinement conscience de cette substance, prête une oreille attentive aux différentes opinions pacifiques au Japon, accorde plus d'importance aux positions de justice des pays voisins et de la communauté internationale. Nous espérons également que le Japon tire des leçons de l'histoire, s'en tenir réellement à une voie de développement pacifique, afin d'entretenir des relations harmonieuses avec ses pays voisins.
Qestion V : Shinzo Abe a fait une proclamation après sa visite, dans laquelle il a prétendu être fidèle à « l' engagement de ne jamais faire la guerre », disant que la visite était une réflexion sur l'histoire. Qu'en pensez-vous ?
Réponse : Répéter l'engagement de ne pas faire la guerre au Sanctuaire Yasukuni est un acte absurde. Ceux qui sont de bonne conscience ont toutes les raisons d'en douter et d'éprouver une forte répugnance. Le Sanctuaire est le pilier spirituel des militaristes japonais, où sont toujours honorés des criminels de guerre de classe A, où l'histoire d'agression est embellie et altérée, où est prônée une fausse vision de l'histoire, qui s'oppose à l'opinion de la communauté internationale. Shinzo Abe est allé rendre hommage aux « héros » qui ont mené la guerre d'agression, tout en criant « oui à la paix » et « non à la guerre ». Cela est non seulement inacceptable pour les peuples victimes, mais aussi douteux pour la communauté internationale. Il faut dire que c'est une profanation de la paix.
Qestion VI : Depuis qu'il est Premier Ministre du Japon, Shinzo Abe préconise toujours la démocratie, la paix et le dialogue. Comment vous le voyez ?
Réponse : Depuis qu'il est entré en fonctions il y a à peu près un an, il se prononce toujours en faveur de la morale, de la démocratie, de la paix et du dialogue. Mais en réalité, il n'est pas en mesure de traiter correctement les problèmes historiques et de présenter des excuses sincères. Pis encore, il cherche en vain à nier les acquis de la Seconde Guerre mondiale et à défier l'ordre d'après-guerre en Asie-Pacifique. Il va de plus en plus loin dans la déviation droitiste. L'agissement de Shinzo Abe prouve encore une fois que le militarisme hante toujours le Japon, qu'il ose même défier ouvertement la justice internationale et bafouer sans scrupule la conscience de l'être humain.
Question VII : A votre avis, comment faut-il traiter les problèmes historiques en tant que pays vaincu de la Seconde Guerre mondiale ?
Réponse : L'histoire nous montre que les pays vaincus de la Seconde Guerre mondiale ont adopté deux attitudes. L'une est comme celle de l'Allemagne, qui traite correctement son histoire, fait des excuses sincères, se corrige, s'interdit à jamais de faire la guerre et contribue réellement à la paix régionale et mondiale. C'est une attitude méritant l'appréciation et le respect du monde entier. L'autre est de nier l'histoire, de s'efforcer de faire rennaître le militarime et de traîner le monde dans la guerre. Malheureusement, ce que Shinzo Abe a fait est en train de diriger le Japon vers cette voie dangereuse. Le monde entier doit rester vigilant.
Question VIII : Pourquoi la population japonaise peut se rendre au Sanctuaire Yasukuni, tandis que la visite des dirigeants japonais ont posé des problèmes ?
Réponse : Nous ne formulons pas d'objection aux masses populaires japonaises qui y rendent hommage à leurs membres de famille. Il est différent pour les dirigeants japonais, car la visite représente leur attitude envers la guerre d'agression et leur volonté d'assumer les responsabilités historiques. En tant que Premier Ministre, Shinzo Abe a visité le Sanctuaire Yasukuni, où sont honorés des criminels de guerre de classe A, cela traduit la compréhension et l'attitude du gouvernement japonais sur le passé, concerne la fondation politique pour le rétablissement et le développement des relations sino-japonaises, touche au sentiment des peuples victimes, révèle la direction que le Japon va suivre. La partie chinoise ne peut absolument pas l'accepter.